Au fil des héritages

synopsis

Au plateau, cinq femmes se projettent au 19e siècle où les lavandières se réunissaient pour laver leurs linges. Au-delà du cliché de la femme ménagère, cette situation représente un lieu de rencontre et d’échange.

Leurs linges représentent leur vécu, leur histoire, leur vie qu’elles mettent à nu sur le fil du temps.

Elles traversent le passé ensemble vers l’avenir, symbole d’une mixité. Temps qui leur sert à échanger idées et connaissances grâce aux danses traditionnelles propres aux origines culturelles de chacune. La musique transmet au public l’écho de ces échanges d’énergies par l’utilisation de rythmiques allant des percussions à la musique électronique. 

Ce spectacle mêlant danse et musique house est né d’un constat des membres  de la Compagnie Corpeaurelles et de leur volonté de le secouer.

« Par notre éducation et notre environnement,  nous sommes sans arrêt immergées malgré nous dans un système de croyances, de clichés, de visions sans toujours être conscientes qu’il y a d’autres influences à exploiter. Nous sommes imprégnées des conventions de l’éducation qui nous a fait grandir, du vécu et de l’expérience que nos parents nous ont transmis. Cette zone de confort, notre égo ou la peur nous empêche souvent de les dépasser. »

l'équipe

Chorégraphie
Samantha Mavinga

Co-écriture et interprétation
Sarah Hajar Bouchrita
Samantha Mavinga
Raquel Suarez Dueñas
Nathalie Bokongo
Doris Bokongo

Création sonore
Granvat
Boule Mpyana

Création lumière 
Jean-Jacques Deneumoustier

Scénographie 
Thomas Jolet

Photographie 
Aurélie Prenassi

Production déléguée et diffusion
Get Down


Une production de Get Down, en coproduction avec Studio 116, Premier Trait, Charleroi Danse. Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles – service de la danse.

biographie

Corpeaurelles
Corpeaurelles (Corps-peau-elles).

« ELLES » car elles sont femmes de différentes cultures qui confrontent leurs identités contrastées: Samantha Mavinga, Sarah Hajar Bouchrita, Raquel Suarez, Nathalie et Doris Bokongo.

« PEAU » car leurs couleurs de peau noire, ambre et blanche traduisent leurs origines : congolaise, espagnole, marocaine.  Gestuellement, chacune porte la mémoire de ses traditions et son propre caractère.

« CORPS » car elles ont un corps en commun qui aspire au « nous ». Solidaires, rebelles et urbaines. Notre devise : « S’assembler sans se Brouiller, Discerner sans se Séparer. » Elles sont danseuses urbaines.

Elles ont peaufiné des années durant leurs styles personnels Hip Hop, House, Breakdance, Afro House.

En mixant leurs danses underground et leurs cultures d’origine, « Corpeaurelles » est un éveil. Il aiguise par le mouvement la conscience des influences qui existent dans leur vie.

Être en phase avec elle-même leur permet de sortir de l’inconscience et de se connecter aux autres. Leur présence ne font plus qu’un. De leur mélange de cultures, d’influences  et de leurs personnalités qui s’affirment naît alors une osmose. L’énergie commune explose. Elles se sont enrichies de la connaissance  de leur corps et de leur partage.

Samantha Maving

chorégraphe, interprète & co-écriture

D’origine congolaise et habitante Liégeoise, Samantha est l’une des danseuses hip hop belges qui représente la Belgique à l’échelle mondiale. Elle a remporte de nombreuses compétitions internationales (House Dance Forever à Amsterdam; première femme et belge à l’avoir remporté), le Red Bull Dance Your Style Belgique, Juste Debout à Barcelone, World Of Dance en Angleterre et en Italie, le Notorious IBE à Herleen, All4House à Paris etc...).

Grâce à sa polyvalence en styles urbains (House Dance, Hip Hop, Breakdance), Mavinga se démarque de sa génération dans le milieu underground. Elle a travaillé dans la création “7 Steps“ - de la Compagnie Käfig basée à Lyon - chorégraphié par Mourad Merzouki (CCN de Créteil). On la retrouve ensuite dans la pièce “Malcom X“, chorégraphié par Junior Mthombeni, César Janssens et Fikry El Azzouzi (production KVS).

Véritable couteau suisse, elle est également une infographiste.

Actuellement, Samantha Mavinga est chorégraphe de plusieurs projets dont « One Nation » (vainqueur du Hip Hop International Belgique 2 fois, du Dancing Harmony, Kamata etc...), un groupe de danse 100% féminin qui encadre des jeunes de 12 à 18 ans à Liège.

Sarah Hajar Bouchrita
interprète & co-écriture

Danseuse française d’origine marocaine, sa soif de danser l’a conduite à suivre des cours de Hip Hop pendant 3 ans. Ce n’est qu’à l’issue de cette formation qu’elle éprouve un vif intérêt pour la House Dance.

Elle remporte alors plusieurs compétitions en Europe dont le Battle International SDK, le Juste Debout Belgique, le Porto World Battle au Portugal... Sarah fait sa place dans la région parisienne et fait partie des danseuses House active dans le milieux underground.

Aujourd’hui, elle est chorégraphe de son propre solo “Al Warda “ avec lequel elle se produit en France. Elle fait partie de plusieurs compagnies dont Art-Track, Breakin’House et Premier Trait dont elle est la principale gérante. 

Raquel Suarez
interprète & co-écriture

Danseuse bruxelloise plurilingue originaire d’Espagne, Raquel représente la communauté House avec fierté en Belgique. Elle est aussi passionnée par le Hip Hop qu’elle pratique intensément depuis de nombreuses années, ce qui lui a permis de remporter le Battle Expression Urbaine en 2018 et le Brussel Danstd ans la catégorie house dance accompagnée de sa partenaire Samantha Mavinga.

Son bagage, sa passion et son désir de partager l’ont poussée à enseigner la House Dance dans plusieurs villes de Belgique. Raquel partage également volontiers son plaisir des danses latines (Salsa, Bachata...) et du flamenco traditionnel.

La danseuse est créatrice de mode et organisatrice d’événements pluridisciplinaires.

Nathalie et Doris Bokongo
interprètes & co-écriture

Les Mybalés, sont des soeurs jumelles danseuses et chorégraphes belges d’origine congolaise, c’est en 2010 qu’elles font leurs débuts dans la danse et découvrent le freestyle (danse libre) dans le style Hip Hop à la gare du Luxembourg à Bruxelles. C’est dans ce même lieu qu’elles s’entraînent avec différents danseurs connus au sein du milieu hip hop belge.

En 2012, elles commenceront une première formation en hip hop dans le cadre du “Tremplin Hip Hop à la scène II” au Jacques Franck. Curieuses et soif d’apprendre elles suivront de nombreux cours, workshops et voyageront pour acquérir des fondations ainsi que des techniques de la house danse à New York mais également d’autres style comme la danse traditionnelle africaine à l’Ecole de Sables au Sénégal, la capoeira et la danse contemporaine à Bruxelles. Tout ceci leurs permettront d’évoluer et de s’enrichir artistiquement.

En 2013, la house danse deviendra rapidement leur style de prédilection. Un an plus tard, dans le cadre du projet européen 7Steps coordonné par Lezarts Urbains, Les Mybalés débutent leur carrière artistique professionnelle en intégrant une première création comme danseuses- interprètes dans la pièce “Illusion” chorégraphiée par Marion Motin dans lequel elles balayent leurs codes pour revenir à une danse plus instinctive, toujours propre au langage hip hop.

Flèche vers l
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informations et réservations

billetterie

prix conscients
prix d'entrée de 5€ à 50€ 
(prix conseillé 13€)

dates et horaires

✴ le 22.10.2024 ✴  
à 20h

✴ le 23.10.2024 ✴
à 20h

✴ le 24.10.2024 ✴
à 14h

✴ le 25.10.2024 ✴
à 20h

✴ le 26.10.2024 ✴
à 20h

à propos

Les Corpspeauelles se composent de 5 danseuses/interprètes : Samantha Mavinga, Sarah Hajar Bouchrita, Raquel Suarez Dueñas, Nathalie et Doris Bokongo – Les Mybalés. Le nom de la compagnie reflète la diversité de leur couleur de peau, traduisant ainsi leurs origines et leur connexion en tant que femmes, ce qui favorise un sentiment collectif entre elles.

Au fil de leurs carrières respectives, elles ont progressivement tissé des liens naturels entre elles, et plus particulièrement grâce au style House dans lequel elles excellent toutes les cinq. 

Le partage de croyances, d’origines similaires et d’une vision commune a suscité en elles le désir de collaborer à un projet commun.

À travers leur première création Au fil du temps, elles ont souhaité exprimer le fait d’apprendre à se connaître, s’assumer, dévoiler leur véritable personnalité, tout en illustrant cette union qui les lie. La suite de ce projet appelé Au fil des héritages a été élaboré par la suite dans le but de mettre en avant la transmission entre générations, ce qu’elles ont hérité de leurs mères et ce qu’elles transmettront à leurs propres enfants. Pour les Corpeaurelles, « il est essentiel d’être en harmonie avec ce qu’elles vivent à l’instant présent ».

Les Corpeaurelles aspirent à se produire dans différents lieux et événement à travers le monde, qui mettent en avant la femme, les traditions, les origines de chacune, ainsi que la discipline House. La transmission étant une valeur importante à leurs yeux, elles aimeraient proposer des camps et stages de danses dans leurs pays respectifs. Pour certaines d’entre elles, « le fait de se retrouver dans la source de leur origine, leur permet de renouer avec leurs racines ».

L’idée d’organiser des stages entre danses et développement personnel autour de cette transmission leur tient particulièrement à cœur. Elles souhaitent encourager les participant.e.s à être authentiques et à partager leurs expériences mutuelles. « On utilise les mêmes parties du corps pour danser, mais la manière dont nous le faisons varie en fonction de nos origines. C’est ce qui rend la danse particulièrement captivante! »

Ces artistes véhiculent un message positif d’émancipation pour toutes les femmes qui luttent pour leur place. 

L’existence d’un tel collectif, qui s’exprime sur scène, offre un mélange novateur fusionnant la House, Hip-hop, le Breakdance et les danses traditionnelles de chacune. Ce mix promeut des valeurs telles que le partage, l’échange et l’acceptation de soi et des autres. « Le Hip-hop étant souvent perçu comme un domaine plutôt connoté masculin, des préjugés peuvent émerger lorsque les femmes se retrouvent en compétition directe avec les hommes. » Samantha Mavinga, chorégraphe des Corpeaurelles, n’a jamais accordé d’importance à ces préjugés. Artiste aux multiples facettes, Samantha donne des cours, anime des workshops, participe à des battles, exerce en tant que chorégraphe, et se produit régulièrement sur scène. Son truc c’est le freestyle. Dans chaque projet, l’important pour elle est de pouvoir s’exprimer librement et s’amuser.

Son rapport à la danse actuelle s’est forgé par le manque de mentor lors de sa jeunesse. En effet, beaucoup de professionnel·les reconnu·es sont parti·es faire leurs carrières à l’étranger ce qui a provoqué une coupure dans la transmission des diverses disciplines de street dances. Paradoxalement, ce phénomène a incité les nouvelles générations à se réinventer et à renforcer leur solidarité face à eux-mêmes. 

Cela a permis à Samantha « d’acquérir de l’autonomie, de voyager et de rapporter des expériences et des informations en Belgique pour les transmettre à ses élèves. Sa génération fait en sorte que la nouvelle puisse cette fois avoir les codes et la matière pour pouvoir représenter le pays à l’étranger. » Selon elle, « la Belgique a été sous-estimée, mais aujourd’hui elle gagne en importance et le monde prend conscience du talent des danseur·euses de ce pays. »