à propos

saison 2024-2025

Dans les rues étroites de Saint-Josse, nous poursuivons notre chemin, vagabondant le long de la rue Traversière, grimpant au gré des chiffres qui défilent. Mais depuis plus d’un an maintenant, nous nous arrêtons sans cacher notre plaisir devant le numéro 45.

Un livre en guise de porte battante qui continue à se laisser feuilleter.

Les meubles y sont déplacés, les corps s’y installent tout doucement, les âmes se renouvellent, de nouvelles pousses tentent de s’y épanouir.

La multitude de sensibilités qui y fourmillent se fracasse souvent aux puissances du réel, aux doutes, aux incompréhensions, à la violence de la grande actualité.

Que pouvons-nous faire? Rien, sans doute; pas grand-chose, certainement. A minima, nous sommes concerné·es. Nous sommes affecté·es. Des certitudes, nous en avons peu - c'est l'intérêt d'être en chemin.

Le travail qui s’y mène n’a rien à vous apprendre, il ne se veut ni révolution ni mission héroïque mais plutôt percussion!

Percuter nos sens, percuter nos cœurs, percuter notre âme commune. Une vibration effervescente de laboratoire queer, de dynamitage des débuts de semaine, une fougue du retour à l’enfance, tout juste après la rencontre irrévérencieuse de trois trolls, une ouverture fracassante des traumatismes vécus, une polyphonie de créatures féminines délurées et réinventées, une exploration house des héritages, des discussions intime sur la grande toile, du drag de droite (mieux vaut en rire qu’en pleurer) et une bonne dose de cohésion sociale car nous rêvons toujours d’un théâtre inclusif qui crée des ponts entre les corps.

Un livre qui s’écrit collectivement, et cette saison encore, une sacrée page à tourner ensemble, dans l’espoir d’un renouveau, d’un printemps.

 

Direction collective du Théâtre de la Vie

par une délégation du collectif Ravie de décembre 2024 à janvier 2027

✴ Habib Ben Tanfous ✴ Melissa Diarra ✴ Manoël Dupont ✴ Jérémy Lamblot ✴ Cyriel Lucas ✴ Quentin Chaveriat ✴ Siam De Muylder ✴  Manon Di Romano ✴ Elisa Firouzfar ✴ Léopold Terlinden ✴ 

proposez votre projet

Notre projet de programmation se fonde sur les projets portés par des artistes émergent·es et/ou immergé·es, principalement basé·es en Fédération Wallonie-Bruxelles et pas ou peu accueilli·es et représenté·es dans les institutions bruxelloises.

Nous sommes ouvert.es à toutes les disciplines, et encourageons les initiatives interdisciplinaires.

Nous travaillons à être inclusif·ves, et à accueillir des artistes qui n’oseraient pas solliciter les institutions (pour diverses raisons liées aux identités minoritaires, au manque de connaissance du secteur, à des problèmes de dyslexie, de dysorthographie, de connaissance du français, etc.) Nous sommes prêt·es à recevoir vos propositions selon le format avec lequel vous êtes le plus à l’aise.

Si votre projet résonne avec l’espace et l’esprit du Théâtre de la Vie, contactez coordination.artistique@theatredelavie.be !

Théâtre de la Vie

le lieu

Le Théâtre de la Vie est un lieu de création et de représentations qui offre un espace d'expression théâtrale, chorégraphique et musicale, aux artistes émergent·es et immergé·es en leur offrant un soutien bienveillant et l’occasion de tenter, d’expérimenter, prendre des risques.

Situé au cœur de Saint-Josse, depuis près de 30 ans, le Théâtre de la Vie est un petit théâtre de 72 places fait de briques, de bois et de fer, très chaleureux et accueillant. 

Depuis janvier 2023, la direction du théâtre est assurée collectivement par une délégation du collectif Ravie, regroupant des jeunes artistes, technicien.nes et administrateurices, producteurices actif.ves dans le domaine des arts de la scène. Cette direction collective rêve d’un renouveau fonctionnel et artistique, d’un projet qui tienne compte des préoccupations esthétiques et politiques contemporaines - avec la transdisciplinarité, l’horizontalité, l’inclusivité et la soutenabilité pour étendards.

historique

Fondé en 1971 par Herbert Rolland (direction artistique) avec Nicole Dumez et Léon Küpper, le Théâtre de la Vie est à l’origine une compagnie théâtrale itinérante jeune public.

En 1988, le Théâtre de la Vie s’installe au 45 de la rue Traversière à Saint-Josse. La compagnie s’implante dans un bâtiment industriel édifié en 1895 qui servait anciennement de dépôt de fabrication métallique. Les structures de poutrelles et de colonnes en métal présentes dans le bar et la salle de spectacle illustrent le type de produits commercialisés par les firmes successives de l’époque.

Cette période marque deux grands changements pour la compagnie de théâtre : sa métamorphose en lieu théâtral et son changement de public, ses œuvres s’adressant dorénavant aux adultes. Ancré dans un principe de « théâtre de création contemporaine », le Théâtre de la Vie prend le parti de privilégier la rencontre, entre les artistes et avec le public, autour de questions existentielles. Intimement lié à la réalité de l’époque, il accueille en son creux aussi bien des œuvres classiques que des « classiques modernes » (Molière, Brecht,…).

Juillet 2010, Herbert Rolland, directeur et figure marquante, décède. S’ensuit une période de transition assumée par Claudia Gäbler assistée d’Anik Rolland, qui entamera un travail de réflexion sur les enjeux actuels de la création théâtrale.

De 2013 à 2023, la direction générale est artistique est confiée à Peggy Thomas, comédienne et metteuse en scène, est choisie pour affirmer l’originalité du lieu, stabiliser la gestion et défendre une programmation qui témoigne d’une diversité tout en prêtant une attention particulière à la jeune création.

En janvier 2023, le conseil d’administration mise sur une direction collective, une première dans le paysage théâtre francophone belge. Ce sont ainsi 12 membres du collectif Ravie qui sont nommés à la tête du Théâtre de la Vie jusqu’en décembre 2027. Ce nouveau projet de direction collective vise à montrer l’efficacité d’une gouvernance horizontale, permettre aux artistes invisibilisé.es de jouir d’un lieu institutionnel ainsi qu’a proposer un lieu qui soit en lien avec son environnement; que le quartier puisse se reconnaître dans une institution publique locale.   

La délégation du collectif Ravie se veut comme un véritable vent de changement. Nous sommes témoins d’un fossé grandissant entre le fonctionnement, trop souvent vertical et patriarcal, d’institutions qui ont du mal à renoncer à certains modus operandi et à certains privilèges, et une jeune génération de créateurices et de spectateurices rêvant d’un renouveau fonctionnel et artistique. Nous proposons donc un projet qui tienne compte des préoccupations esthétiques et politiques contemporaines – avec la transdisciplinarité, l’horizontalité, l’inclusivité et la soutenabilité pour étendards. Nous voulons mettre en lumière des artistes émergent.es et immergé.es, et leur offrir un soutien bienveillant. Nous voulons sortir d’un système de l’efficacité et de l’injonction à la réussite pour affirmer un droit à la tentative et à l’expérimentation.

partenaires

Avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles (FWB) et de la Cocof.